« Que peut l’homme contre leurs hordes faméliques se renouvelant chaque année dans des proportions à défier tout calcul ; aura-t-il la patience, l’adresse, le coup d’œil nécessaires pour faire une guerre efficace aux moindres espèces surtout, fréquemment les plus redoutables, lorsque le hanneton, malgré sa taille, brave tous nos efforts ; se chargera-t-il d’examiner ses champs motte par motte, ses blés épi par épi, ses arbres fruitiers feuille par feuille ? À ce prodigieux travail, le genre humain ne suffirait pas, oncertant ses forces pour cette unique occupation. La dévorante engeance nous affamerait, mes enfants, si d’autres ne travaillaient pour nous, d’autres doués d’une patience que rien ne lasse, d’une adresse qui déjoue toutes les ruses, d’une vigilance à qui rien n’échappe. Guetter l’ennemi, le rechercher dans ses réduits les plus cachés, le poursuivre sans relâche, l’exterminer, c’est leur unique souci, leur incessante affaire. Ils sont acharnés, impitoyables ; la faim les y pousse, pour eux et leur famille. Ils vivent de ceux qui vivent à nos dépens, ils sont les ennemis de nos ennemis. »
Un texte agréable à lire, sous forme de dialogue avec des enfants, à propos des animaux qui aident l’homme : petits mammifères, oiseaux, reptiles, batraciens.
Jean-Henri Fabre tresse des lauriers à une foule de petits animaux, en réprimande d’autres.
Une manière (oubliée ?) de concevoir l’Enseignement pour un monde meilleur !
Version 3 du 5 décembre 2012 maintenant disponible après quelques corrections mineures.